Boissons énergétiques ou énergisantes : ne pas confondre

Dans le cadre de la pratique sportive, l’hydratation revêt un caractère primordial, tant quantitativement que qualitativement. Comment vous y retrouver face à une offre toujours plus large, et des promesses toujours plus alléchantes : certaines vous promettant même de voler…Petite revue des caractéristiques de chacune.

 

Boissons énergétiques ou Sport drinks

Ces boissons destinées aux sportifs se définissent par leur composition nutritionnelle adaptée à l’effort. Riches en sucres, acides aminés, vitamines, anti-oxydants et sels minéraux, elles sont utilisées pour lutter contre la fatigue, combler les pertes minérales dues à la sudation et aider à (re)constituer les réserves en glycogène.

  • Sucres : à libération immédiate comme le dextrose, ou progressive comme le fructose ou les maltodextrines, l’idéal étant d’associer les 2 dès lors que l’effort pratiqué va se prolonger, afin d’apporter un coup de boost immédiat, mais également prolongé. Parmi ces sucres, la plus connue dans le milieu des sports d’endurance, est la MALTO dextrine ou plutôt les Maltodextrines. En effet, il s’agit d’ensembles de glucides variés issus de la dégradation plus ou moins poussée de l’amidon, ayant pour point commun un apport glucidique facilement biodisponible, une grande digestibilité, un goût et une odeur neutres, ainsi qu’une très bonne mise en solution.
  • De part ces caractéristiques, elles sont une base essentielle pour toute boisson de l’effort (ISOTONIC Power, VO2 MAX), mais également d’attente (MALTOdextrin Power) ou de récupération (RECUPmax). Leur taux sera un élément essentiel à prendre en compte lors de votre choix.
  • Vitamines : Celles du groupe B sont particulièrement intéressantes, car impliquées telles la B6 dans la production d’énergie et la réduction des phénomènes de fatigue.
  • Anti-oxydants : A l’exemple de la célèbre vitamine C contenue dans MALTOdextrin Power, ISOTONIC Power et VO2 Max, ces substances vont favoriser une meilleure résistance de l’organisme par une neutralisation des radicaux libres. Ces substances naturellement produites lors de la respiration via la métabolisation de l’oxygène, ont tendance à altérer les cellules, d’où l’importance d’en limiter l’action d’autant plus lors d’effort aérobies de longue durée.
  • Sels minéraux : En comblant les pertes provoquées par la transpiration, ces composés appelés également « électrolytes » vont permettre de maintenir l’équilibre interne indispensable à la bonne réalisation des processus physiologiques (influx nerveux…). Les apports seront à raisonner de manière précise afin de garantir le maintien de l’homéostasie interne (osmolarité* visant l’isotonicité = équilibre des fluides). Ainsi, une boisson trop riche (trop concentrée) pourra entraîner une déshydratation interne en cas d’ingestion, d’où l’importance de bien respecter les recommandations de préparation le cas échéant.
  • Acides Aminés et protéines : tels les BCAA (L-leucine, L-isoleucine et L-valine) contenus dans VO2 MAX, ces composés seront principalement recherchés lors d’efforts prolongés au-delà de 2h30, afin de favoriser une meilleure récupération musculaire et limiter le risque de blessures.  Ils seront également très importants dès la fin de l’effort durant la « fenêtre métabolique» afin là encore de permettre une meilleure récupération (RECUP Max).

Les boissons énergétiques sont donc des boissons spécifiquement conçues pour une consommation au cours (ou en préparation/récupération) d’une pratique sportive. Quand est-il des boissons énergisantes ?

Boissons énergisantes ou Energy drinks

Ces spécialités ne font pas l’objet d’une dénomination officielle reconnue, mais sont pourtant connues de tous, sportifs ou non. Majoritairement consommées au cours de la journée ou lors de soirées avec pour objectif un « coup de fouet », il faut cependant rester prudents quant à leur usage dans le cadre d’une pratique sportive, au regard de leur composition.

  • Sucres : jusqu’à 15g/100ml ce qui est important et risque de provoquer paradoxalement une sensation de soif par mise à mal de l’équilibre des fluides internes (osmolarité*). En termes de composition, ces sucres sont majoritairement pour ne pas dire quasi-exclusivement des sucres rapides, d’où le risque de voir survenir rapidement une hyperglycémie, suivie d’une hypoglycémie réactionnelle, et donc un coup de barre…
  • Sels minéraux : Ces derniers sont quasi inexistants dans la majorité des spécialités disponibles en GMS, il n’y aura donc pas de compensation des pertes liées à la sudation. Ces boissons ne sauraient donc être utilisées pour lutter efficacement contre la déshydratation liée à l’effort.
  • Substances dynamisantes : Caféine, Taurine, Guarana… la liste est longue, avec pour objectifs communs, la vitalité, le tonus et plus globalement une augmentation de la vigilance. Mais attention, à la consommation de certaines de ces substances lors de compétitions officielles sans données précises. En effet, nombre d’entre-elles sont autorisées mais jusqu’à une valeur seuil précise d’où l’importance de disposer de données officielles avant de les consommer dans le cadre d’une pratique sportive ou plus simplement de consommer des spécialités spécifiquement élaborées pour cet usage et donc conformes à la réglementation relative au dopage, telles que GUARANA Shot.
  • Vitamines : Ces dernières sont présentes dans la plupart des spécialités mais à des teneurs très variables.

La plupart des boissons énergisantes sont donc des boissons à réserver à une consommation dans le cadre récréatif avec les précautions d’usage propres à leur composition particulière (richesse en sucre, taux de caféine…). A ne pas confondre avec des spécialités de nutrition sportives, spécifiquement élaborées pour cet usage.

 

*FOCUS Osmolarité et Isotonicité :

L’osmolarité ou concentration osmotique correspond à la concentration en une ou plusieurs substances osmotiquement actives (ayant la capacité d’entraîner des mouvements d’eau à travers une membrane) au sein d’un fluide. Cette valeur est exprimée en osmoles par litre. En pratique, plus cette valeur sera haute, plus la solution aura tendance à provoquer un appel d’eau et donc d’éventuelles modifications cellulaires en provoquant des sorties d’eau. Ainsi afin d’éviter de perturber l’équilibre interne de l’organisme, on visera idéalement à consommer des boissons dites isotoniques, c’est-à-dire dont la pression osmotique sera la plus proche de celle des cellules et fluides internes, à l’exemple de VO2 Max ou ISOTONIC Power. La consommation de boissons hypertoniques pouvant elle entraîner de dommageables conséquences (déshydratation et déformation cellulaire, mauvaise digestion…).

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