Sport et soleil : astuces pour en profiter sans danger

Si c’est un vrai bonheur de retrouver le soleil après la grisaille. Voici donc quelques astuces pour que ces retrouvailles ne soient que bénéfiques à votre organisme.

  • Choisir le produit adapté

 Indice

Critère clef de choix, le facteur de protection solaire ou Index mentionné sur les emballages, vous indique le niveau de protection de la spécialité par rapport aux UVB. Ces rayonnements sont les plus dangereux en termes d’atteinte cutanée, puisqu’ils sont responsables des coups de soleils, mais également de la grande majorité des cancers de la peau. Les UVA ne sont pas non plus à négliger, puisque pénétrant plus en profondeur, ils vont alors pouvoir provoquer des atteintes des fibres de soutien du derme d’où une dommageable perte de tonicité de la peau.

Ainsi, selon la réglementation européenne, un indice de 30, correspondra à une protection de 30 contre les UVB et de 1/3 de cette valeur (a minima) soit 10 pour les UVA.

Les spécialités pourront être ainsi classées en 4 catégories en fonction de ces valeurs de SPF :

  • SPF<10 : protection faible
  • 10<SPF<30 : protection moyenne
  • 30<SPF : haute protection
  • 50+ : très haute protection

S’ils sont très importants, ces indices ne sont pourtant pas les seuls critères à prendre en compte, la fréquence d’application, ainsi que la dose sont également essentielles. Il est ainsi primordial de bien lire et suivre les recommandations d’usage de chacune des spécialités, afin de bénéficier d’une protection adéquate.

Ainsi, si intrinsèquement le niveau de protection d’un produit de SPF 50 (filtration 98% UVB) sera supérieur à un produit de SPF 30 (filtration 96% UVB), réduire la dose ou la fréquence d’application de moitié, réduira de plus de 75% la protection procurée.

  • Nature de peau

Elément propre à chaque individu, la nature de peau est également un critère clef pour trouver la protection adaptée à sa nature. Dans le domaine de la protection solaire, on parlera alors de phototype, dont le chiffre croît en même temps que l’abondance de mélanine contenue dans la peau.

Le phototype 0 correspond à la peau la plus sensible, car extrêmement pauvre en mélanine (type albinos), le phototype 1 sera lui celui des peaux claires riches en tâches de rousseur accompagnées d’une chevelure blonde ou rousse, les phototype 2 et 3 se caractérisent eux par une moindre quantité de tâches de rousseur et une chevelure châtain, mais nécessiteront comme les précédentes l’usage d’une très haute protection.

Ce n’est qu’à partir du phototype 4, peau mate et bronzant facilement, qu’on pourra envisager l’usage d’une protection moyenne à haute. C’est uniquement en cas de peau naturellement brune foncée à noire que l’usage d’une faible protection pourra être envisagé.

On prendra également soin de prendre en compte la présence de grains de beauté, ces derniers pouvant réagir très négativement à l’exposition solaire, il sera alors impératif, quel que soit son phototype d’avoir recours à une très haute protection en focussant particulièrement sur les zones en contenant.

  • Galénique

Lotion, gel, spray… Les innovations sont nombreuses, et dès lors que l’on prendra soin de respecter les recommandations d’usage l’efficacité de l’ensemble des spécialités sera au RDV. Par contre, par soucis de facilité, plus la zone à protéger sera étendue, plus on aura tendance à rechercher une texture fluide, à l’inverse pour les zones très localisées (nez, lèvres…) on préfèrera des galéniques plus compactes (sticks…) très faciles à glisser dans sa ceinture/ sac et à renouveler ainsi au cours de la journée.

                Concernant la résistance à l’eau que l’on pratique des sports nautiques ou tout simplement que l’on transpire, cette dernière sera un indispensable. Afin d’en garantir l’efficacité, on n’oubliera pas de renouveler les applications après chaque bain et on favorisera les produits les plus « ecofriendly », se protéger est essentiel, mais le monde marin également.

  • Se couvrir de vêtements adaptés

Le mercure monte, l’envie est grande de s’habiller plus légèrement, ce qui est parfaitement légitime en termes de thermorégulation, mais il n’en faut pas moins faire attention au pouvoir couvrant et aux caractéristiques de filtration UV des textiles choisis. Ces niveaux de protection solaire sont ainsi régis par la norme UPF (UV Protection Factor) en fonction du pourcentage de rayons UV stoppés et donnent lieu à des valeurs d’UPF distincts :

Si l’indice UPF est inférieur à 15, le textile n’est pas considéré comme protecteur, ce n’est qu’à partir d’un UPF de 50, que la protection fournie sera alors >98% ce qui est vraiment idéal pour un textile technique. En termes de coupe, l’idéal pour se protéger efficacement sera alors de se tourner vers la base du cou et ¾ des bras, pour le bas, il sera important d’englober à minima le genou.

En termes de couleurs, contrairement aux idées reçues le noir et les couleurs sombres en général auront une meilleure capacité à filtrer les UVs.

  • Attention les yeux

Si protéger sa peau est essentielle, il est également très important de préserver sa vue en adoptant des lunettes adaptées au milieu dans lequel vous évoluez, mais également à votre pratique.

Ainsi, au delà de la qualité optique et de la préservation des couleurs (très importante dans certaines disciplines), on focussera son attention sur la couvrance (très importante pour limiter la réverbération) et l’indice de protection des verres ou catégorie.

La catégorie 0 ne correspond pas à proprement parler à des lunettes de protection solaires, tant le niveau de filtrage des UV est bas.

Les catégories 1 et 2 correspondent elles à des verres utilisables en situation d’ensoleillement faible à moyen, d’où là encore un usage très limité sous nos latitudes dans le cadre d’une pratique sportive.

En cas de pratique sportive en bord de mer, en montagne ou dans un environnement légèrement enneigé, on choisira des lunettes pourvues de verre de catégorie 3.

Les verres de catégorie 4 seront les plus protecteurs et seront idéaux pour une pratique en luminosité très forte avec des phénomènes de reflets (haute montage…)

  • Ne pas se fier à la température

Attention, si le réflexe de se protéger est parfaitement intégré lors de fortes températures, on n’oubliera pas que ce n’est pas un critère unique : toujours se méfier du vent qui en abaissant les températures perçues risquent de faire baisser votre vigilance, alors que les rayons solaires sont toujours aussi agressifs. Idem par temps couvert et plus particulièrement en montagne, les rayons UV vont alors vous atteindre sans que vous n’en perceviez le danger, ou alors beaucoup trop tard, lorsque les coups de soleil apparaissent. Alors on n’oublie jamais de glisser un stick de protection dans son sac.

  • Choisir son heure

Là encore, au-delà de la chaleur, on veillera dès que c’est possible à adapter l’heure de ses entraînements en évitant stratégiquement la période du midi solaire, soit entre 12h et 14h voire 15h si vous êtes dans le sud. Au-delà du risque de coup de chaud, le coup de soleil est quasi assuré, alors on profite de cette période pour programmer une séance indoor plus relax.

  • Attention à la réverbération

En fonction du lieu où l’on se trouve, il peut être très tentant de pratiquer des sports nautiques, mais attention, même par faible luminosité apparente, les phénomènes de réverbération vont pouvoir être très importants, d’où l’importance de se protéger. Et même si l’on porte un top ou un shorty, on n’oublie pas les extrémités, nez compris, sinon gare aux dommages…

  • Les médicaments

On n’y pense pas toujours, mais certaines spécialités médicamenteuses (antibiotiques…) peuvent entraîner une hypersensibilité de votre peau au soleil. On parle alors de photosensibilisation iatrogène induite. Cette dernière pouvant provoquer de très graves brûlures, on n’oublie pas de préciser à son médecin son intention de s’exposer prochainement (sports d’hiver, voyage…) afin qu’il puisse le cas échéant adapter sa prescription. Si ce n’est pas possible, alors on reste à l’ombre le temps de retrouver toute sa forme.