Zoom sur les endorphines

 

Surnommées hormones du bonheur, les endorphines procurent du plaisir, grâce à une action anxiolytique, antalgique et relaxante. Ces hormones sont sécrétées par le cerveau à la suite de divers éléments déclencheurs comme par exemple, la pratique d’une activité physique. Que sont les endorphines et quels sont leurs propriétés et bienfaits ? Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur les endorphines dans cet article.

 

Qu'est-ce que l'endorphine ?

Lorsque l’on parle de l’endorphine, aussi appelée : l’hormone du bonheur, il faut plutôt parler des endorphines, au pluriel. Ces neuropeptides sont synthétisés par les glandes cérébrales du cerveau : l’hypophyse et l’hypothalamus. Elles se retrouvent ensuite dans l’ensemble du cerveau, mais aussi dans la moelle épinière.

Leur rôle euphorisant provient du fait que les endorphines se fixent sur les récepteurs morphiniques du thalamus – situé entre le cortex et le tronc cérébral – comme le font les produits opiacés. Elles sont associées au sport, car l’organisme les émet après plusieurs minutes d’efforts physiques.  Leur effet procure du bien-être, voire de l’euphorie, et de l’apaisement.

 

Comment est-elle sécrétée ?

Pour que les glandes cérébrales sécrètent de l’endorphine, il lui faut d’abord un élément déclencheur tel que :

  • La pratique d’une activité sportive
  • Une situation stressante
  • Une douleur ressentie
  • Être amoureux…

L’endorphine sécrétée, est ensuite transportée via le sang afin d’être disponible dans l’ensemble de l’organisme.

Certains facteurs, au contraire, inhibe la sécrétion d’endorphines tels que :

  • Ressentir un état de déprime
  • Un apport insuffisant en nutriments.

 

Les bienfaits des endorphines sur le corps

La sécrétion d’endorphines procure divers effets bénéfiques sur notre organisme.

 

L’effet anxiolytique

En se greffant sur les mêmes récepteurs que la morphine, les endorphines diminuent le stress et l’anxiété. Leur effet se poursuit pendant plusieurs heures (jusqu’à 6 heures) après l’effort physique qui a déclenché leur sécrétion. C’est la raison pour laquelle l’activité sportive est apaisante, en plus de la sensation de défoulement et de bien-être qu’elle procure.

 

L’effet antalgique

Notre système nerveux est très sensible à toutes les informations de mouvements mais aussi de postures que fournissent nos articulations et muscles. Lorsque nous exerçons une activité physique ou que nous restons plusieurs heures dans une même position (par exemple en position assise), nous ressentons une gêne qui peut devenir vite douloureuse.

Les endorphines sont alors essentielles puisqu’elles permettent de réduire les douleurs musculaires, tendineuses et articulaires, tout comme le ferait la morphine. Sans elles, nous ne pourrions pas rester en position statique ou bien pratiquer divers sports car la douleur se ferait ressentir très rapidement et ne serait pas tolérable.

L’action des endorphines peut se prolonger pendant plus de 4 heures. La production de l’hormone du plaisir permet d’améliorer les performances, notamment lorsqu’elles sont associées à l’endurance.

Lorsque vous pratiquez intensément un sport, il arrive un moment où vous ressentez de la fatigue. Si vous arrivez à dépasser ce cap, vous sentez soudainement un soulagement au cours duquel la fatigue et la douleur disparaissent. C’est l’instant où est sécrétée l’endorphine qui vous redonne l’énergie de poursuivre votre activité.

 

L’effet anti-fatigue

L’effet anti-fatigue rejoint le point précédent et se manifeste clairement lors des performances en endurance. Les endorphines agissent sur les fonctions respiratoires et cardiaques et permettent de trouver un nouveau souffle et un regain d’énergie. Le corps devient plus léger et peut développer davantage de puissance, pendant plus longtemps.

 

L’effet euphorique et/ou de somnolence

La sécrétion des endorphines procure également un effet euphorique. Cet effet est prolongé par une sensation de bien-être et d’épanouissement. Le contrecoup de cette puissante montée hormonale se manifeste chez certains par une somnolence, due notamment au relâchement qui suit.

 

L’effet addictif

Les endorphines sont aussi souvent associées à un effet addictif et on peut encore penser à la comparaison avec la morphine. C’est une des raisons qui nous poussent à pratiquer régulièrement une activité sportive. Le plus dur étant de s’y mettre ! Cependant, elles restent en règles générales détruites rapidement par l’organisme, ce qui limite la possibilité de devenir dépendant.

 

Endorphine et sport

Le taux d’endorphine est lié à l’intensité du sport que vous pratiquez, mais aussi à la durée pendant laquelle vous poursuivez votre exercice. Le ratio entre la sécrétion d’endorphines pendant une activité physique basique, lorsque vous marchez normalement par exemple, est au plus fort de l’action est de 5.

Ce sont les sports d’endurance qui stimulent le plus la sécrétion d’endorphines. Si vous faites un tour de vélo ou un jogging d’un quart d’heure, votre organisme n’est pas sollicité suffisamment longtemps pour sécréter des endorphines.

Cela dépend de l’intensité à laquelle vous évoluez, mais, en moyenne, c’est au bout de vingt à trente minutes que la sécrétion d’endorphines est constatée. Une fois que vous avez atteint un rythme d’endurance confortable, les endorphines vous permettent de le maintenir. Tous les sports peuvent donc être concernés, à la condition que vous pratiquiez suffisamment longtemps : jogging, cyclisme, natation, marche, ski de fond, marche en raquettes, etc. Les sports collectifs donnent de bons résultats, notamment le football, rugby, basket ou handball. L’athlétisme est concerné pour toutes les courses de fond. Enfin, les sports en salle constituent un moyen très efficace de stimuler votre production d’endorphines : step, aérobic et toutes les machines destinées à l’entraînement cardio (tapis de course, rameur, etc.).

 

Quand ressentons-nous les bienfaits des endorphines ?

Nous ressentons les bienfaits des endorphines une fois qu’elles sont relâchées dans l’organisme. Ce moment varie d’une personne à l’autre car nous avons tous une physiologie différente. De plus, leur sécrétion est longue puisque le pic est atteint entre 30 et 45 minutes après la fin de la séance de sport. Les effets se font ainsi sentir sur la durée.

 

Comment favoriser la sécrétion d’endorphines par l’alimentation

Les endorphines ne se trouvent pas dans l’alimentation, car seul votre cerveau est capable de les générer. Cependant, certains aliments favorisent leur sécrétion en activant certains capteurs qui stimulent le cerveau pour les sécréter.

Le chocolat noir est réputé pour avoir cette capacité. Le fait qu’il soit noir est important, car c’est la teneur en cacao qui est impliquée. Or, elle est moindre dans du chocolat au lait ou dans du chocolat blanc.

D’autres aliments ont la faculté de stimuler la production d’endorphines comme par exemple les oranges, les fraises, les noix, les graines, le raisin et les plats épicés.

 

Est-il possible de souffrir d’un excès d’endorphines ?

Le cerveau ne produit pas naturellement d’endorphines en surplus, il n’est donc pas possible de souffrir d’un excès. En revanche, les endorphines de synthèse qui se trouvent dans la morphine, l’héroïne ou d’autres drogues, ainsi que dans certains médicaments ou produits de substitution peuvent provoquer des effets excessifs : hallucination, insensibilité à la douleur, insomnie, ou au contraire hypersomnie, euphorie démesurée, etc.

Pour résumer, manger équilibré et pratiquer une activité sportive régulière pour profiter des bienfaits des endorphines et maintenir votre corps et esprit en bonne santé.

 

Notre conseil nutritionnel