Entraînement polarisé ou thématique ?

Parce que chaque sportif est unique, son entraînement doit l’être aussi afin de coller au mieux aux contraintes (familiales, professionnelles, géographiques, métaboliques…) qui lui sont propres, d’autant plus s’il est amateur.

Entraînement « polarisé »

Adopté par la plupart des sportifs de haut niveau, l’entraînement polarisé consiste à faire coexister deux types de séances de profils diamétralement opposés au sein d’une même préparation :

  • de longues séances à faible intensité, réalisées en complète aisance ventilatoire, et qui représentent alors la grande majorité du programme global (>70%)
  • d’autres séances plus courtes mais très intenses, réalisées au-delà du seuil d’essoufflement et entraînant ainsi une sollicitation cardiaque maximale.

Une alternance qui a beaucoup de sens pour un sportif d’endurance de haut niveau, car pratiquant durant de longues heures tout au long de la semaine. Il va ainsi pouvoir très progressivement améliorer sa gestuelle et donc son rendement, activer plus facilement la filière énergétique basée sur les graisses (la plus stratégique lors d’efforts de très longue distance), mais également mieux préparer ses muscles et articulations aux sollicitations lors des séances rapides.

Au regard de ces avantages, la tentation est grande pour de nombreux coureurs amateurs de vouloir les imiter. Ils vont alors tenter de calquer leur préparation sur ce schéma polarisé, alors même qu’il n’a de sens qu’en cas de pratique intensive (plusieurs heures par jour) ce qui n’est que très difficilement compatible avec un emploi du temps de salarié classique.

Entraînement « thématique »

Ce type d’entraînement devrait être choisi par la plupart des sportifs amateurs afin de pouvoir concilier performances, plaisir et résultats sans nier sa vie professionnelle et familiale, grâce à une optimisation des objectifs de chacune des séances. Il consiste alors à définir pour chacune de ses séances un thème physiologique spécifique (endurance pure, vitesse, dénivelé…), lui-même déterminant de la performance lors du type d’épreuve visé. On pourra ainsi, lors de la préparation d’une épreuve de trail choisir par exemple de réaliser une « séance de côte » en n’hésitant pas à gravir du dénivelé qu’il soit naturel ou même artificiel (escaliers…), puis ensuite une séance « VO2 Max », sollicitant le système cardio respiratoire au maximum, mais également un travail de « gainage actif » en pratiquant sa séance à l’aide d’un elliptique ou d’un rameur… Plus l’épreuve que vous aurez en vue sera longue, plus vous devrez veiller à insérer également des séances d’intensité basses au sein de votre préparation, mais pourquoi ne pas les pratiquer à vélo ou même en nageant : rien de tel pour gagner du temps en associant travail cardio et gainage sur le même timing. En alternant ainsi les thématiques de vos séances, vous pourrez ainsi préparer au mieux votre objectif sans pour autant mettre à mal votre planning, un impératif pour que le sport reste un plaisir à défaut d’être votre métier.

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